Braconnage en France : un fléau

De nombreux animaux possèdent des quotas de chasses, légaux, en France. Certaines autres espèces, ont la chance d'être considérées comme protégée. De ce fait, à l'exception de quelques rares espèces comme le loup, ces individus ne sont pas destinés à mourir sous les balles des chasseurs. Enfin, en théorie... Parce que pour la pratique, ce n'est pas le cas. Chaque année, lynx, flamants roses, hérissons, cygnes, phoques moines ou encore grands-ducs sont pris pour cible par des chasseurs, toujours en quête de sensation forte. Bien évidemment, de telles pratiques sont illégales. Ce qui n'est plus de la chasse, mais du braconnage à l'état pur. Et si cette forme de braconnage est moins mise en avant que celle d'Afrique, où éléphants, rhinocéros et girafes en subissent les frais, chez nous aussi, il y a de quoi faire.

Nous ne comptons plus le nombre d'accidents qu'il y a eu. Le nombre de fois où ces animaux protégés ont été pris pour cible, par un chasseur sans merci. Aucune excuse ne peut être trouvée quand on tire sur un flamant rose ou un aigle royal. Ils ne ressemblent en aucun cas à des oiseaux dits "chassables". Pas plus qu'un lynx ou un chat sauvage, ne ressemble à un cerf. Et si vous pensez, qu'en cette période de confinement, que les animaux auraient du répit, c'est que vous êtes bien naïfs. Le 17 mars dernier, une femelle lynx a été abattu dans la commune d'Ivrey (37). En Haute-Savoie, toujours durant le mois de mars, deux hérons ont été blessé par balles. Comme quoi, même avec un virus capable de décimer les hommes, certains n'en font qu'à leur tête. 

Aujourd'hui, sur le continent africain, de nombreux animaux sont en voie de disparition. Nous en citions quelques-uns plus haut, mais ils ne sont pas les seuls. Il est donc normal de mettre en avant les crimes commis, là-bas. En revanche, il est impensable de laisser agir des individus qui tuent sans la moindre pitié de telles espèces. Et c'est pareil chez nous. Si Chapter Animals compte bien se battre contre les abattages des blaireaux et des loups, notre premier combat sera de punir plus sévèrement les braconniers qui agissent dans nos villes, nos campagnes et nos montagnes. Montrons l'exemple ! Le braconnage a lieu, ici, juste à nos portes. 

Et vous savez quoi ? Il est grand temps que cela cesse. En août 2018, déjà, nous nous étions élevés pour demander justice à un flamant rose - alors âgé de 8 ans - qui avait été retrouvé mort à la Grande-Motte. En dehors des périodes de chasse, sur un terrain ouvert au public, l'oiseau avait été abattu. La même année, ce fût au tour d'un héron cendré, d'être victime de ces actes de braconnage. Désormais, nous n'en voulons plus ! Une véritable protection des espèces doit avoir lieu et des sanctions pénales doivent voir le jour. Ce fléau n'a que trop duré !